Louis Cantien BOIVIN
est né le lundi 14
octobre 1765 à Boutervilliers (91150).
Il est l'enfant légitime de Louis
BOIVIN,
laboureur puis marchand chaufournier à Boutervilliers, âgé de
35 ans, et de Marie Anne COLLEAU. Louis est leur premier enfant.
Il
est avoué à Paris.
Il
épouse Ange Julie Scholastique ANCEAUME, l'enfant légitime
de Jean Léger ANCEAUME et de Marie Françoise Angélique
DUCHEFDELAVILLE, le vendredi 10 octobre 1794 à Choisy-le-Roi
(94). Il est alors âgé de 28 ans. Elle a 23 ans.
Sont
présents : Jean BOIVIN, marchand tuilier à Saint-Hilaire
(témoin), Marie GAUDIN (témoin), Nicolas DUCHEFDELAVILLE,
chapelier à Choisy-le-Roi, puis maire de la ville de 1806 à
1815 (témoin).
Ce
couple a eu quatre enfants :
-
Auguste Louis Edme BOIVIN (1.1)
-
Amédée Léger Cantien BOIVIN (1.2)
-
Charles Bernard Dominique BOIVIN (1.3)
-
Eugène Guillaume Marie Louis BOIVIN (1.4)
Un
contrat de mariage est établi entre Louis BOIVIN et Ange
ANCEAUME le 10 octobre 1794 à Choisy-le-Roi. Étude de Me
Barrier.
Le
lundi 17 août 1795 naît son fils Auguste Louis Edme. Louis a
29 ans.
Le
vendredi 17 février 1797 naît son fils Amédée Léger
Cantien. Louis a 31 ans.
Le
dimanche 27 novembre 1803 naît son fils Charles Bernard
Dominique. Louis a 38 ans.
Le
dimanche 13 juillet 1806 naît son fils Eugène Guillaume
Marie Louis. Louis a 40 ans.
Le
mercredi 21 octobre 1812, son père Louis BOIVIN meurt, âgé
de 82 ans. Louis a 47 ans.
Le
mardi 14 mai 1816, sa mère Marie COLLEAU meurt. Louis a 50
ans.
Le
mardi 6 janvier 1846 il perd son épouse Ange, âgée de 74
ans. Il a 80 ans.
Le
5 février 1847, Louis établit son testament
à
Choisy-le-Roi. Acte déposé le 5-2-1853 chez Me
Dreux, notaire à Paris (A.N., ET/CVIII/1182).
Louis
Cantien BOIVIN meurt le vendredi 4 mars 1853 à
Choisy-le-Roi (94600), âgé de 87 ans.
Me
Boudin-Desvesvres procéda à l'inventaire après
décès le 11-2-1853 (A.N., ET/V/1187) et au partage de sa
succession le 31-8-1854 (A.N., ET/V/1193).
Louis Cantien BOIVIN exerça la profession d'avoué auprès de
hautes personnalités, comme des ministres, des maréchaux
d'Empire. Martin Guillaume Biennais, orfèvre officiel de
Napoléon, fut témoin à la naissance de ses fils Charles
Bernard Dominique et Eugène Guillaume Marie Louis. On sait
aussi, par son testament, que la veuve du maréchal Lannes, duc
de Montebello, lui avait offert une coupe en porcelaine. D'après
la tradition familiale, il aurait été chargé de régler les
conditions civiles du divorce de Napoléon et aurait reçu en
récompense un tapis de la manufacture de la Savonnerie, que mon
grand-père avait vu chez sa famille.
Cette
clientèle lui permit de vivre assez confortablement. Il
revendit sa charge le 23-8-1822, sous seing privé, à son fils
Amédée Léger Cantien BOIVIN, moyennant 170.000 F.
En
ce qui concerne la succession de ses parents :
-
il passa divers accords avec ses neveux, enfants de Jean Louis
BOIVIN, et notamment le 12-3-1827, sous seing privé, avec Jean
Pierre IMBAULT et Marie Catherine Adélaïde BOIVIN ;
-
le 19-7-1833, devant Me Guillaumeron, notaire à
Chalo-Saint-Mars, il vendit divers biens immeubles à sa
sœur Marie Madeleine BOIVIN, alors mariée à Louis Alexis
JOLIVET ;
-
le 28-9-1841, devant Me Boivin, notaire à
Rochefort
près de Dourdan, il racheta à sa sœur Marie Catherine Anne
BOIVIN (veuve de Jacques Henri BOIVIN et habitant à Papouville
[ ?]) une maison et des terres à Boutervilliers.
Tous ces contrats sont énumérés dans son inventaire après
décès et celui de sa femme.
De
1829 à 1839 et de 1847 à 1853, il fut maire de Choisy-le-Roi
; mais en réalité, de 1806 à 1815, il exerçait déjà ces
responsabilités sous le prête-nom de son oncle par alliance, le
chapelier Nicolas DUCHEFDELAVILLE, par ailleurs bonapartiste
forcené.
Louis Cantien BOIVIN était dénué de
convictions religieuses : sa tombe, au cimetière du Père
Lachaise, ne comporte pas de croix, seulement une colonne
brisée. Il désapprouva fortement le mariage de son fils Eugène
Guillaume Marie Louis BOIVIN avec Thérèse Félicité Lucienne
BARDOT qui avait été sa maîtresse et tenta même, sans
succès, de s'y opposer. Son petit-enfant préféré était Anne
Angélique BOIVIN, à qui il offrit 60.000 F. lors de son mariage
et qu'il voulut aussi favoriser après sa mort comme on témoigne
ce passage de son testament :
"...
Je déclare que la grande coupe en porcelaine du Japon
ou de la Chine, montée en cuivre doré, placée en ce moment sur
la table du milieu de mon grand salon de Choisy-le-Roi, m'a été
donnée cette année (1847) par Mme la maréchale duchesse de
Montebello sous la condition qu'après moi, elle appartiendra à
ma chère petite-fille Anne, à laquelle elle porte une affection
particulière. J'entends que cette volonté soit respectée et au
besoin je fais don et legs de ma dite coupe à ma chère
petite-fille Anne..."
Adresses
:
-
en 1795, 11, rue des Grands-Augustins ;
-
en 1797, 30, rue des Grands-Augustins ;
-
en 1803, 109, rue Saint-Honoré ;
-
en 1806, 291, rue Saint-Honoré ;
-
en 1846-1853, 4, avenue de Paris à Choisy-le-Ro
(Communiqué par Armelle EMERY)